• III. Une bande de gamin

     

    Putain de mémoire ! Si seulement je pouvais directement savoir où je suis au lieu de me remémorer tous ces moments répugnant… enfin…si je me rappelle bien, c’était pas le grand amour entre eux et moi, malgré ce qu’ils croyaient. La plus part du temps je restais seul, mais Hanna finissait toujours par venir me voir, elle croyait que sa compagnie me plaisait. La blague. Hanna c’était un peu l’amie de tout le monde, elle déteste être seule et va toujours vers les autres. Alors que Noa c’est plutôt l’inverse, elle fuie les gens le plus possible, à part l’autre miss sourire. Quand à Morgan, il adorait Hanna, il la trouvait drôle, intelligente, gentille…enfin tout le contraire de ce que je pensais d’elle. Donc j’étais souvent dans la chambre que Hanna m’avait laissée, jusqu’à ce qu’elle rentre et se mette à s’installer avec moi. Le soir je sortais souvent pour faire les missions de bases qui nous étaient proposés, toujours avec des jolies filles évidemment. Elles étaient toutes dupes, il suffit de les rencontrer par un pur « hasard » qu’elles appellent le destin et de leur proposer un verre, puis voilà qu’elles te sautent dessus. Enfin c’est pas moi que ça dérangeait. Des êtres répugnants, c’est tous ce qu’elles étaient pour moi, certaines faisait chanter des hommes, d’autres avaient tués de grandes personnes défendant les libertés… des garces d’après moi. Alors je passais la nuit à leur côté, comblant un plaisir qu’elles ne pouvaient avoir qu’avec moi, et dans leur sommeil, je les égorgeais et leur ouvrait les intestins. Celles que je préférais tuer…c’était les femmes de politiciens ou autres connards du genre. J’en ai rencontré pas mal des mecs avec cette profession. Ces types se mariaient pour violer les gosses que leur « femme » leur sortait. Quand mon frère et moi on se faisait arrêter, les flics nous chopaient et nous emmenaient devant ces pervers. Le nombre de fois où ils nous ont tripotés. A chaque fois on échappait au pire. J’imagine pas ce qu’il serait arrivé si j’avais pas fuis la société. Enfin bref, revenons à l’essentiel…le problème avec les trois glandeurs qui me servaient de coéquipiers c’est que j’étais le seul à vraiment bosser. Morgan dormait jusqu’à treize, voir quatorze heure et faisait rien de sa journée, Noa s’enfermait dans sa chambre et lisait, quand à Hanna elle sortait se promener tous les jours et foutait rien non plus. Alors j’ai décidé d’agir. Il était à peu près huit heure du matin, je suis entré dans la chambre de Morgan je l’ai pris par le pied et je l’ai laissé tomber dans les escaliers jusqu’aux pieds d’Hanna qui s’apprêtait à sortir se balader. Morgan qui était alors réveillé se mit à me gueuler dessus et moi toujours en haut je suis entré dans la chambre de Noa et je l’ai entraîné avec moi en bas.

     

    Noa : Mais lâche moi !

    Morgan : C’est quoi ton problème?! Ca va pas dans ta tête ?! En plus t’aurais pu faire mal à Hanna !

    Moi : Et alors ? Aujourd’hui c’est le cadet de mes soucies !

    Hanna : …………… mais tu sais Axel tu devrais pas…

    Moi : Ouais, ouais je m’en branle !

    Morgan : Non seulement tu fais chier tout le monde mais en plus tu parles comme si t’étais le chef ! Tu te prends pour qui ?!

    Moi : Pour le seul qui bosse un peu ici !

    Noa :

    Moi : Ca fait…allé quoi ? Deux semaines ? Trois ? Un truc dans ce genre, que vous glandez rien et que je me tape TOUT le boulot ! Vous, vous pensez que le fric qu’on utilise pour la bouffe il tombe tout seul mais non, ça c’est moi qui tout les soirs m’occupe d’allé faire quelques missions !

    Hanna : C’est vrai qu’on n’a pas beaucoup bougé depuis le début…

    Moi : Et c’est seulement maintenant que tu le remarque ?!

    Morgan : Mais t’arrête de lui parlé comme ça ?! Ils t’as suffit de coucher avec quelques femmes, de les égorgés et de gagné du fric pour te prendre pour le mac de notre groupe ?!

    Moi : Qu’est ce qu’il y a ? T’es jaloux parce que t’a jamais touché une fille ? On n’est pas tous des puceaux comme toi.

    Morgan : Ouais t’as raison, y en a qu’on plus de dignité et qui préfères couché avec la bonne au lieu de se dépuceler auprès de salope.

    Moi : Répète conn…

    Noa : OH ! C’est bon vos conneries à tous les deux ?! Au lieu de vous quereller sur vos besoins sexuel vous feriez mieux de vous dépêcher de trouver une mission !

    Hanna : Oui dépêchons nous !

    Morgan : Tss…ok…

     

    Comme je disais, il a toujours le dernier mot… bref, on s’était rendu à l’école vers la salle où se trouvait des dossiers contenant les missions. Et l’une d’entre elles étaient particulièrement intéressante.

     

    Morgan : Y a vraiment rien ici !

    Moi : Normal tout le monde à dû se prendre les meilleures missions !

    Noa : Arrêtez un peu !

    Hanna : Dites ! Je crois que j’ai trouvé un truc pas mal !

    Morgan : Bien joué Hanna !

    Noa : En voilà une sérieuse au moins !

    Moi : Donne !

    Hanna : Euh…oui…tiens…

    Morgan : Mais quel…

    Noa : Morgan !

    Morgan : Mais t’as vue comment il lui parle ?!

    Hanna : C’est bon Morgan, il est de mauvaise humeur c’est tout.

    Moi : Maintenant que vous avez finit de parler je peux peut être lire ce qu’il y a d’écrit ?! Donc, « recherche une équipe comportant deux filles et deux garçons, afin se faire passer pour deux duos de danseurs et s’infiltrer au sein d’un banquet préparé par le Duc de Valmort. Le but de la mission sera d’éliminer toute la famille Valmort le plus discrètement possible. ».

    Noa : Pas mal comme mission !

    Hanna : Je suis ok pour !

    Moi : Ca aura été plus rapide que ce que j’avais imaginé.

    Morgan : C’est bon on peut y aller maintenant ?

     

    Et nous étions fin prêt pour notre première mission en groupe.

     

    Le soir, nous nous sommes tous les quatre rendu au banquet. Noa et Morgan faisait un duo de danseur espagnol, quand à Hanna et moi nous étions des danseurs orientaux. Le banquet s’est déroulé comme prévu. Le soir les invités ont du rentrer chez eux à l’exception de quelques uns. Quand aux cuisiniers, danseurs et serveurs, nous avons été hébergés. La famille Valmort nous avait installé tous les quatre dans deux chambres différentes, une avec Hanna et moi, l’autre avec Noa et Morgan. Hanna était sortit pour faire le « snipper », elle devait tirer sur quiconque tenterait de s’enfuir. Elle devait également se charger des invités et de deux membres de la famille du Duc. Morgan avait préparés ses poisons, il en avait mis en parfum, dans des boissons, des friandises, qu’il comptait offrir aux personnes de la famille. Noa avait installé la chambre comme une salle de chirurgien, elle avait préparé des cordes pour ligoter sa victime, sortit des couteaux, gants, seringues… ça risquait d’être violent. Quand à moi, j’avais  eu l’occasion de faire connaissance avec deux des filles du duc, deux charmantes jumelles. Elles m’avaient proposés de leur rendre visite après la petite fête, ce que je comptais bien faire. Et l’heure du massacre arriva. Ca a commencé par Morgan, je l’avais croisé dans les couloirs.

    Morgan : Pour moi tout est prêt, je viens d’offrir un parfum à la duchesse, elle l’a essayée. Elle devrait mourir d’ici dix minutes.

    Moi : Dix minute, pas très efficace ton truc.

    Morgan : C’est parce que je voulais qu’elle souffre. Donc il reste les deux jumelles…

    Moi : Ces deux là je m’en occupe !

    Morgan : Noa voulait s’occuper du fils cadet, celui qui a cinq ans et des deux frères du Duc.

    Moi : Très bien. Quand à Hanna elle m’a dit qu’elle s’occupait des invités qu’il restait, de la troisième sœur et du frère aîné.

    Morgan : Je vais l’aider avec les invités. Bon dépêche toi, tu vas louper ton plan à trois.

    Moi : Ta gueule…

    Morgan : Je t’ai vexé ?

     

    Quel chieur… Je me suis rendu dans la chambre des deux jumelles. En dessous de notre chambre Noa s’occupait du fils cadet, un pauvre gosse de cinq ans qu’avait rien demandé. Mais les ordres sont les ordres, on n’aurait pas pu le sauver de toute façon. Morgan s’occupait de distribuer ses poisons, et Hanna…Hanna elle… elle brisait les fenêtres et rentrait dans les chambres !

     

    Moi : HANNA ?! Putain qu’est ce que tu fous là ?!

    Hanna : Ha ! Et merde je crois que je me suis planté !

    Les deux jumelles : Qu’est ce quelle fait là elle ?

    Moi : Vos gueule ! Hanna qu’est ce que tu fous là ?!

    Hanna : Bah je…j’ai entendu crier, enfin c’est ce que je croyais donc je suis entré mais faut croire que je me suis trompée…enfin c’était pas un cri de…

    Moi : Et merde ! Tu fais chier Hanna ! Occupe toi de celle-ci !

    Hanna : Euh…tu veux dire maintenant ? Enfin vous êtes occupé tous les trois donc…

    Moi : Oui maintenant !

     

    Les deux jumelles nous regardaient avec des yeux ronds, elles ne comprenaient rien ces connes. J’ai planté mon scalpel dans la tête de la première et Hanna a tiré dans le cœur de la deuxième, c’est pas ce que j’avais prévu mais bon.

     

    Moi : Ok, c’était moins cool que ce que j’aurais voulu mais on s’est pas mal débrouillé au final !

    Hanna : Tu sais je me doutais vraiment pas que tu…

    Moi : Toi tais toi! T’as faillis tout faire planter !

    Hanna : Je voulais juste…

    Moi : Au lieu de parler retourne toi ! J’aimerais remettre mon pantalon tranquillement !

    Hanna : Euh…oui…pardon…

     

    Une fois rhabillé j’ai pris Hanna par le bras et je l’ai emmené avec moi dans la chambre de Noa.

     

    Moi : Oh putain…

    Hanna : Euh…Noa, t’y vas peut être un peu fort là, non ?

    Noa : Qu’est ce que vous faites là ?

     

    Noa tenais l’intestin grêle de l’une de ses victimes. Elle en avait déjà tué deux, il ne lui restait plus que l’enfant. Les deux autres ne ressemblaient plus à rien, elle leur avait tout arraché.

     

    Moi : Hanna bute le gosse.

    Hanna : Euh…oui…

    Noa : Hé ! Mais qu’est ce qu’il vous prend c’est mon cobaye !

    Moi : Hanna, vas t’occuper du fils aîné et de la troisième sœur, puis trouve Morgan. Une fois que vous serez ensemble, vous vous dépêcherez de trouver le Duc et là vous m’attendrez avec Noa. T’as dix minutes grand max pour le trouver !

    Hanna : Ok ! Laisse moi faire !

    Moi : Bien on se grouille de tout ranger !

    Noa : Pourquoi il s’est passé quoi ?

    Moi : Hanna est rentré dans la chambre alors que j’étais…occupé.

    Noa : Et c’est tout ?

    Moi : Non, quand elle est rentrée, elle surveillait plus l’extérieur, et un mec s’est barré de la baraque. C’était pas le Duc mais s’il est partit avertir quelqu’un, on est dans la merde et on a peu de temps.

    Noa : Tss… dommage pour le gosse je lui avait préparé plein de truc.

     

    Au bout de quelques minutes, Noa et moi avons couru hors de la salle, où Morgan nous attendait. Il nous a amené jusque dans la salle où se trouvaient le Duc et Hanna.

     

    Morgan : C’est là !

    Hanna : J’ai réussie à l’immobiliser, il essayait de sortir par la fenêtre.

    Moi : Alors mon cher Duc, vous savez pourquoi vous êtes là ?

    Duc : Laissez moi ! Je…je ne sais rien !

    Moi : Le simple fait que vous vous défendiez me prouve que vous savez quelque chose.

    Duc : Je…j’ai toujours obéis aux ordres ! J-J’ai toujours obéis aux ordres, quand ils me demandaient de valider une loi je le faisais ! Je gagnais mon argent comme ça ! Juste une signature et on me payait ! C’est tout, c’est tout ! Je ne sais rien d’autre je le jure ! Prenez tout l’or que vous voulez ma maison, mon identité ! Mais laissez moi !

    Moi : Hé gros lard ! En fait…on s’en fout de ce que t’as fait, ton or c’est la même, pareil pour ta baraque,  ta salope de femme, tes connasse de filles et tes coincés de fils. Quand à ton identité tu peux te la foutre où je penses, personne veut porter ton nom, personne. Hanna, occupe toi de lui.

    Hanna : …c’est notre mission, navré.

    Duc : Je vous en supp-…

    Moi : On y va.

     

    Le lendemain on est allé chercher notre récompense à l’école, notre crime avait fait un peu trop de bruit donc on nous a donné qu’une partit des gains, enfin c’était déjà pas mal. Ce jour là, je me suis engueulé avec Morgan. Et ça a créé un problème général…

     

    Morgan : Sérieusement ?! Puisqu’on t’énerve autant pourquoi tu te barres pas ?!

    Moi : Ouais ! Bah c’est une bonne question ça ! D’ailleurs, je vais le prendre très au sérieux ! Je me casse !

    Noa : AXEL ! Reviens ! Tu sais très bien que si tu demandes à quitter notre groupe pour aller dans un autre, et que personne ne peut ou ne veut te remplacer on va devoir recommencer toutes nos années d’études pour retrouver notre indépendance !

    Moi : Et alors ?! C’est pas mon problème ! Moi je serais enfin tranquille ! Ailleurs avec des gens que j’apprécies ! Si vous vous devez tout refaire, j’en ai rien à foutre ! Tu peux même pas imaginer à quel point je m’en fiche ! Alors à plus !

    Noa : Hé ! MERDE !!!! Morgan ! Pourquoi tu l’as pas fermé pour une fois ?!

    Morgan : Parce que c’est de ma faute ?!

    Hanna : Je…je vais le chercher !

    Noa : Hanna ! Attend !

     

    Hanna a couru vers moi et m’a attrapé par le bras.

     

    Hanna : S’il te plaît, Axel, nous fait pas ça, on a travaillé dur pour en arriver là alors… fais un effort je t’en supplie !

    Moi : Tu sais quoi… je crois que de vous trois, c’est toi que je supporte le moins. Enfin, tu te crois intelligente ? T’as toujours pas compris que tous les mecs s’en battent de toi et que les seuls qui t’apprécient ce sont les gros tordus qui cherchent du sexe partout ! Tu te crois drôle ? Mais personne ne rigole quand tu parles ! Tu te crois belle ? Laisse moi rire ! Je t’ai jamais trouvé belle, tu me dégoûte, t’as rien d’attirant, je préfèrerais encore coucher avec une vache que de t’embrasser ! Tu me fais vomir, t’as toujours cru que je t’appréciais alors que t’es la fille que j’aime le moins dans ce monde, je te méprise plus qu’autre chose.

     

    A ce moment là, j’ai vu Hanna pleurer pour la première fois. A l’époque ça ne me faisait rien mais aujourd’hui ce que j’ai dit je le regrette tellement… comment est ce que j’ai pu lui dire ces horreurs ? J’ai même oublié si elle allait un jour me pardonner ! Ah si je m’en rappelle… mais comme il faut faire les choses dans l’ordre n’en parlons pas tout de suite.

    Je suis allé parler avec le proviseur de l’école, il m’a trouvé un groupe de trois personnes qui n’avait pas de quatrième coéquipier. J’avais aidé une équipe de trois à devenir indépendante, mais j’avais empêché une autre de réaliser son rêve. Le bonheur des uns fait le malheur des autres.

     

    A force de réveiller mes souvenirs je finis par revoir à quel point j’étais qu’un abrutit. Pourquoi les hommes ont toujours besoins de faire souffrir leurs prochains ? Cela prouve à quel point nous sommes faibles, pour ne pas nous sentir si médiocre on s’appuie sur les autres en cherchant leurs défauts. Moi, je suis faible. Mais finalement, j’ai appris à devenir fort… car pour devenir fort, il faut déjà comprendre notre faiblesse.


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